Questions sur le TSPT

Est-ce qu’une personne présentant certains symptômes précédemment indiqués souffre nécessairement de TSPT?

Il est à noter qu’afin d’établir un diagnostic de TSPT proprement dit, les symptômes doivent persister dans le temps (durent plus d’un mois) et que ceux-ci entraînent une souffrance cliniquement significative ou des problèmes dans le fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants de la vie de la personne. L’évitement de certaines situations ou activités symbolisant ou ressemblant au traumatisme d’origine peut interférer avec les relations interpersonnelles et peut conduire, par exemple, à des conflits conjugaux, au divorce et/ou à une perte d’emploi.

Est-ce que les symptômes de TSPT ont la même durée et/ou la même intensité chez tous les individus?

Non. Le TSPT peut par exemple être particulièrement sévère ou prolongé dans le temps lorsque le facteur de stress est lié à une activité humaine (par ex., guerre, torture, viol, etc.). De plus, la probabilité de développer ce trouble peut augmenter en fonction de l’intensité et de la proximité physique du facteur de stress. Certaines caractéristiques peuvent être également utilisées par les professionnels de la santé afin de spécifier le début et la durée des symptômes du ’TSPT telles que :

  • TSPT aigu (Lorsque les symptômes persistent moins de trois mois).
  • TSPT chronique (Lorsque les symptômes persistent trois mois ou plus).
  • TSPT avec survenue différée (Lorsqu’au moins six mois se sont écoulés entre l’événement traumatique et le début des symptômes).

De plus, il est à noter que les symptômes et l’importance relative de la reviviscence ou ré-expérience (revivre l’événement traumatique), de l’évitement et de l’hyperéveil peuvent varier dans le temps. En effet, la durée des symptômes est variable avec une guérison complète survenant en trois mois dans environ la moitié des cas alors que de nombreux autres individus ont des symptômes qui persistent plus de douze mois après le traumatisme.

De quelle façon les professionnels de la santé diagnostiquent-ils le TSPT chez un individu?

Lors d’entrevues cliniques et à l’aide de différents outils d’évaluation (questionnaires, grilles, etc), les professionnels de la santé sont généralement en mesure de diagnostiquer un individu aux prises avec le TSPT. À cet effet, les médecins, les psychiatres et les psychologues sont les uniques professionnels pouvant émettre un diagnostique. La référence en matière de diagnostique est généralement le Manuel Diagnostique et Statistique des Troubles Mentaux (DSM). À l’heure actuelle, la version la plus fréquemment utilisée est le DSM5.

Combien d’individus sont aux prises avec un TSPT dans la population?

Les études faites dans la communauté révèlent une prévalence à vie du TSPT de 1 à 15,2 %. Par ailleurs, les études sur les individus davantage à risque (par ex., anciens combattants et victimes de violence criminelle) ont rapporté des taux de prévalence se situant généralement entre 30% à 45%.

Existe-t-il certaines différences entre hommes et femmes en ce qui a trait au TSPT?

Il a été possible d’observer que le taux de TSPT semble plus élevé chez la femme que chez l’homme (11,3% VS 6%). Il semble également qu’en ce qui a trait à la nature des traumatismes, celle-ci diffère généralement entre les hommes et les femmes. Par ailleurs, il semble que le risque d’exposition à un événement de nature traumatique soit quant à lui, quelque peu plus élevé chez les hommes que chez les femmes.

Une personne aux prises avec un TSPT peut-elle s’en sortir seule?

La littérature scientifique a démontré qu’il était possible pour un individu aux prises d’un TSPT de diminuer significativement ses symptômes et retrouver un fonctionnement social, personnel et interpersonnel satisfaisant et ce, même sans traitement avec un professionnel. Par ailleurs, les traitements généralement utilisés et recommandés dans le cas du TSPT sont la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) et la pharmacothérapie. L’aide professionnelle devient importante lorsqu’une personne présentant des symptômes de  TSPT voit son fonctionnement général affecté et/ou qu’une souffrance significative y est associée.

Que faire dans le cas où une personne semble être ou est aux prises avec un TSPT?

Dans le cas où une personne semble être ou est aux prises avec un TSPT, il importe de consulter. Il est également important de s’informer sur cette problématique et de ne pas hésitez à demander de l’aide au besoin.

Existe-t-il certaines caractéristiques particulières au TSPT liées à la culture et à l’âge?

Il ne semble pas avoir de caractéristiques particulières proprement dites liées à la culture ni à l’âge. Toutefois, il semble que chez les individus résidant dans des zones d’instabilité sociale et/ou confrontés à des conflits civil, des taux élevés d’TSPT peuvent être observés. Le TSPT peut également être observé chez les enfants bien que certaines manifestations de symptômes puissent différer de l’adulte.

La thérapie cognitivo-comportementale pour le TSPT est-elle efficace?

Les résultats de plusieurs études contrôlées confirment que la thérapie cognitivo-comportementale est efficace pour traiter le  TSPT. À l’heure actuelle, la TCC représenterait l’approche psychothérapeutique la plus efficace pour traiter le TSPT tel que démontré par des études scientifiques.